Jeune parisienne rentrant de la boulangerie
Cette photo fait partie des clichés dont je suis le plus fier, car elle diffère totalement de ce que j’ai l’habitude de faire.

Comme je le dis dans cet article, j’ai beaucoup de mal à photographier des inconnus dans la rue. Néanmoins, j’ai pour habitude de me challenger et je décide de travailler cette compétence régulièrement lors de mes journées photos (sur Paris notamment, qui est un terrain d’entraînement formidable).
Le défi du jour était de n’utiliser qu’une seule focale (35mm soit 50mm sur mon boitier avec un capteur APS-C), et de m’essayer au Noir et Blanc. En temps normal, ce n’est pas quelque chose que je planifie, je les passe en noir et blanc au moment de la retouche, lorsque je n’ai pas trop d’idée pour sublimer la photo. Ce cas de figure était différent et, je dois avouer, assez perturbant pour moi. De plus, la lumière étant très dure ce jour-là rendait les photos très contrastées, les ombres très tranchées et j’ai dû m’accommoder de tous ces paramètres en un minimum de temps. Mais bon, si je souhaitais maîtriser tous les aspects de la photo, autant faire du shooting en studio. C’est donc à moi de m’adapter aux conditions. C’est d’ailleurs ce qui me plaît dans cette discipline.
En déambulant dans les rues aux environs du pont Neuf, je n’ai toujours pas réalisé le cliché que je veux. C’est à une intersection que j’aperçois cette jeune fille avec sa baguette, marchant à vive allure (mais qui n’est pas pressé à Paris me direz-vous ?). De l’autre côté de la route, je me fais discret, et je déclenche plusieurs fois.
Parmi tous les clichés que j’ai pris ce jour-là, c’est celui-ci qui me plaît le plus. Le léger flou semble nous embarquer dans la marche du sujet, son reflet dans la vitre qui semble nous fixer, ses écouteurs aux oreilles nous laissent imaginer ce qu’elle peut écouter afin de faire passer plus vite son trajet et enfin, la baguette, symbole au combien connu de notre pays.
Bref, j’aime cette photographie.